Le Rhum Longueteau
Longueteau : une distillerie familiale
Cachée dans les hauteurs de la côte Atlantique, la distillerie Longueteau est la plus ancienne du département. Elle nous ouvre ses portes pour une courte visite. Suivez le guide ! Nul autre que François Longueteau ne pourra mieux vous faire partager sa passion du rhum.
D’allure plutôt dynamique, l’homme à tout de l’agriculteur, version tropiques. Tee-shirt simple, short kaki comme ceux que portent les militaires en europe. Aux pieds, une paire de tennis à la place des bottes de caoutchouc habituellement porté lorsqu’il est dans les champs. Dans cette façon de faire, essayer de reconnaître là le patron et héritier d’une famille très connue. Pourtant, c’est bien lui qui quotidiennement s’occupe de ses nombreux visiteurs.
Encore en activité, c’est l’une des plus vieilles de la Guadeloupe. Au lieu-dit Mon Repos, sur la commune de Capesterre Belle-Eau, la vie semble presque morte. Accroché à son téléphone, rien ne diffère cet agriculteur directeur d’un ouvrier de la canne. Pourtant, malgré l’immense travail qui l’attend quotidiennement, François Longueteau prend son temps pour nous faire une visite des lieux. Une visite complète et remplit de passion. Toutes les étapes de la fabrication du rhum vous seront montrées, de la machine à broyer la canne en passant par les cuves de fermentation. Après une visite animée, vous saurez tout sur la canne, le rhum...”On a beau connaître un bon rhum, l’important, c’est le ti punch ! Un mauvais dosage et c’est pas bon” dit-il avec son punch à la main.
Acheté en 1895 par Louis-Philippe Long, descendant d’une lignée d’habitants-caféiers, cet immense domaine est devenue Marquisat de Sainte-Marie en 1661. La production de sucre ayant presque cessée, le nouveau propriétaire s’oriente résolument vers la production du rhum agricole. Au fil des générations, le produit acquiert ses lettres de noblesses en restant dans la tradition. Le visiteur se trouve immédiatement plongé dans ce lourd passé en arrivant. Cocotiers et palmiers royaux composent le décor, la maison de maître et son beau lac évoquent bien l’ambiance d’autrefois. On y voit encore l’écusson de pierre (de plusieurs tonnes) des anciens seigneurs.
Entreprise individuelle mais aussi commerciale, largement récompensée dans les concours agricoles, du rhum blanc, du rhum vieux (de 6 à 8 ans d’âge), des bouteilles millésimées et du rhum doré (ayant vieillit au minimum 18 mois en fût de chêne, ces derniers sont excellents pour les coktails. Quant on lui pose la question, François Longueteau répond : “celui titrant le 62° est super et c’est mon point faible”. Il possède en effet des arômes très puissants. La meilleure façon de l’apprécier est de le boire avec quelques glaçons, en digestif, c’est une vraie merveille (à consommer avec modération).
Ne quittez pas ce lieu sans faire une balade dans la boutique, de jolis coffrets de rhum Karukéra sont conçus pour offrir aux amis d’ailleurs.
La maison de maître
L’habitation est un domaine terrien, coeur de l’économie des colonies dont la fonction était la mise en valeur des terres par le travail servile. Elle s’organisait sur un modèle type, où l’on distinguait la maison de maître, les bâtiments agricoles et les cases à nègres. Si ces structures ont aujourd’hui disparus, la maison de maître souvent demeure. Annoncée par une allée de palmiers, “la grande case” aussi nommée, beaucoup moins somptueuse que les demeures des cotonniers louisianais généralement en bois avec un soubassement de pierre se caractérisait dès le 19ème siècle par sa galerie. Lieu de passage obligé, bien ventilé, elle servait de pièce d’accueil.
Domaine du Marquisat de Sainte-Marie
RN 1, suivre distillerie Longueteau
Route de Capesterre Belle-Eau
Tél : 0590 254 22O
www.rhum-karukéra.com
Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 18 h.
Accueil le dimanche de 9h à 13h du 15 décembre au 30 avril.