Le Lamentin, la commune
- Superficie : 6 493 Ha
- Population : 13 434 habitants
- Office du tourisme : 0590
C’est un mammifère marin herbivore, aujourd’hui disparu des rivages guadeloupéens et dont la chair était particulièrement appréciée des Amérindiens, le lamentin qui a donné son nom à cette commune située entre le Grand Cul-de-Sac Marin et l’embouchure de la Grande Rivière à Goyaves. De nombreux spécimens y étaient alors recensés.
Au 18 ème siècle, le Père Labat songe à faire du Lamentin la capitale de la Guadeloupe en créant un centre portuaire important. Mais, l’histoire en décide autrement lui préférant un développement agricole.
Le bourg se dessine vers 1720 dans la zone marécageuse le long d’un cours d’eau s’écoulant en direction de Blachon.
Café, cacao, manioc, coton et canne à sucre y sont alors cultivés. L’essor économique de ces campagnes au 18 ème siècle a pour conséquence la construction d’un ouvrage hydraulique alimentant trente cinq moulins.
Vingt sucreries, quatre vingt quinze caféières, trente cotonneries sont dénombrées sur le territoire à la veille de la Révolution Française.
Si la culture de la canne s’était imposée tout au long du 18 ème siècle, les crises sucrières successives de la fin du 19 ème siècle ruinent les habitants entraînant la disparition des petites unités au profit de l’usine centrale de Grosse-Montagne. Distillerie dans un premier temps elle est complétée par une usine centrale sucrière en 1925. Sa fermeture en 1994 marque profondément la population lamentinoise attachée à son héritage ouvrier.
Le Lamentin mise désormais sur un développement culturel et touristique. La station thermale de Ravine Chaude (actuellement fermée) offrait des soins et des bains.
Ses eaux salines riches en fer et d’une température proche de 33° soulagent les rhumatismes, les sciatiques et les grandes fatigues. La municipalité actuelle a en projet sa réouverture.
L’église de la Sainte Trinité, le Palais de justice, la mairie, l’école primaire du bourg et le presbytère ont tous été reconstruits après le cyclone de 1928 par l’architecte Ali Tur. Ils s’ordonnent autour d’une place qui en assure l’harmonie et la cohérence.
La médiathèque, le ciné-théâtre, la Maison de l’esclavage et des Droits de l’Homme ainsi que les sculptures érigées lors des manifestations Karuptures font du Lamentin la première Ville d’Art et de Culture de l’Archipel.