Saint-Louis, la commune
- Superficie : 5 628 hectares
- Population : 2 995 habitants
- Office du tourisme : 0590 97 56 51
Héritage Amérindien
La mention Saint-Louis n’apparait sur une carte qu’en 1760 à l’emplacement actuel du bourg alors que le centre de la commune est encore le quartier de Vieux-Fort, berceau de la colonisation française à Marie-Galante. A proximité de la Rivière Saint-Louis et de la baie, dans une zone habitée par des Amérindiens, une cinquantaine de colons placés sous le commandement du lieutenant Lefort, s’y installent. Ils érigent sur un promontoire une case entourée d’une palissade dénommée le Fort. Ce lieutenant doit quitter bientôt l’île y laissant une trentaine d’hommes, massacrés en 1653, par des Caraïbes qui se vengent de viols commis à la Dominique. Leurs têtes sont fichées sur des pieux à la plage dite du Massacre. Pillé par des Hollandais, disputé entre les Français et les Anglais, Vieux-Fort après avoir subi une occupation anglaise en 1691, 1703, 1706 et durant la Guerre de Sept ans devient une paroisse en 1728. Sous la Révolution, la brève période républicaine s’achève par une occupation anglaise. En 1794, délogés par Victor Hugues, les Britanniques sont défaits au Trou du Massacre. Le tremblement de terre de 1843 anéantit Vieux-Fort. Le siège de la paroisse est transféré dans la baie de Saint-Louis , zone très marécageuse. Après le cyclone de 1867, le bourg se construit autour de l’église de Courbaril. Mais son développement est ralenti par la présence de marais qui constituent un frein à son accroissement. Il faut attendre 1950 pour que des travaux d’assainissement soient entrepris. L’activité économique se développe alors à partir de l’usine sucrière de Desmarais qui est absorbée en 1970 par l’usine de Grande Anse. Voué exclusivement à l’agriculture, région souvent oubliée, Saint-Louis vit encore actuellement de la monoculture de la canne. De février à juin, durant la période de la récolte, dans les champs, les hommes, coutelas à la main, exécutent des gestes ancestraux, les femmes attachent les cannes en fagot avant qu’elles ne soient chargées dans les chars à boeufs. Image d’un autre temps qui permet d’apprécier ce terroir qui a su garder toute son âme.
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