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La Désirade, infiniment nature
Souvent comparée à une barque renversée, la Désirade est ancrée à 10 km de Saint-François. Cette “Vigie de la Guadeloupe” peuplée d’environ 1 700 habitants est formée d’un haut plateau, désolé et asséché par les vents dont le point culminant est la Grande Montagne à 272 mètres.
Déshéritée par la nature, elle fut longtemps oubliée avant de devenir une terre d’exil.
Aujourd’hui, timidement, elle accueille des touristes émerveillés par son charme envoûtant d’un autre temps.
Les îlets de la Petite-Terre font partie de la commune et forme un archipel corallien exceptionnel. Ils sont constitués par deux îlets, Terre-de-Haut et Terre-de-Bas au sud, séparés par un chenal étroit de 150 m de large environ.
Désirade côté histoire
Ainsi baptisée par les marins de Christophe Colomb en 1493 alors qu’ils voyaient terre après une longue traversée, de l’espagnol désirada, la désirée, ce vaste plateau calcaire est une terre de refuge.
L’occupation constante des Amérindiens du 3ème au 16ème siècle après J-C est confirmée par la présence de nombreux sites archéologiques répartis sur l’ensemble de l’île.
Rattachée officiellement au gouvernement de la Guadeloupe en 1648, repère épisodique des corsaires, elle n’est mentionnée dans les textes qu’en 1728 lors de l’établissement de la léproserie dans le quartier de Baie-Mahault, à l’est de l’île. Les malades y vivaient dans des conditions précaires.
Reconstruite en 1936 après le cyclone de 1928, fermée en 1952, il ne reste aujourd’hui que les ruines de cet hospice.
En 1754, la paroisse est née. Occupée par quelques familles de colons dans sa partie occidentale, au quartier des Galets, à la recherche des dernières terres disponibles se développe la culture du coton.
En 1763, une ordonnance royale décide d’ouvrir au quartier des Sables, un camp de relégués destiné à recevoir des jeunes gens “ tombés dans des cas de dérangements et de conduite capables d’exposer l’honneur et la tranquillité des familles ”. En 1765, la déportation de ces fils indignes de familles nobles est interrompue.
1848 marque le déclin des habitations cotonnières, incapables d’assurer un salaire à leurs travailleurs.
L’agriculture de subsistance, l’élevage mais surtout la pêche et le transport maritime deviennent les activités essentielles des désiradiens.
Le monument aux morts des disparus en mer sur la place du bourg de Grande Anse, les processions du 16 août, la maquette du bateau “Étoile des mers” évoquent les liens profonds qui unissent cette population à la mer et à la religion dans laquelle elle trouve toujours la force de relever le défi.
Aujourd’hui, remise du cyclone Hugo de septembre 1989, la Désirade est un laboratoire d’énergies nouvelles avec l’implantation d’éoliennes qui désormais l’alimentent en électricité.
Les îlets de la Petite-Terre qui en fait partie est classée Réserve Naturelle afin de préserver quelques espèces rares comme l’iguane, l’agouti, le paille en queue et le merle.