Terre-de-Haut, la commune
- Superficie : 522 Ha
- Population : 1 729 habitants
- Office du tourisme : 0590 995 860
Les Saintes sont deux gros rochers et six petits cailloux jetés aux larges des côtes méridionales des côtes de la Guadeloupe. Terre-de-Haut qui accueille près de 350 000 visiteurs par an reste le site le plus visité du département.
Ainsi, l’île vit au rythme des vedettes pour retrouver sa tranquillité le soir venu. Sa rade est considérée comme l’une des plus belles du monde, sorte de Rio miniature qui possède aussi son Pain de sucre.
Les Saintes côté histoire
Les Saintes, Terre-de-Haut et Terre-de-Bas, deux îles d’une superficie totale de 19 km2, jetées au large de la côte méridionale de la Guadeloupe, frappent par leur singularité. Ce sont, en effet, les seules îles des Petites Antilles Françaises dont l’économie et la société ne dépendent pas de la culture de la canne à sucre.
Les Saintes, découvertes en novembre 1493 par Christophe Colomb qui les baptise ainsi, ne deviennent un Etablissement Colonial qu’en 1648. Très rapidement pourtant, cet archipel aux terres arides, grâce à sa topographie, devient une place très recherchée : le Gibraltar de la Guadeloupe.
Sa vocation militaire s’affirme.
Sur les cartes du 18 ème siècle figurent au sommet des mornes des fortifications dont la plus remarquable reste le Fort Napoléon. L’île de Terre-de-Haut, située aux vents par opposition à Terre-de-Bas qui désigne dans le vocabulaire marin, terre à l’abri des vents est le théâtre de nombreux combats maritimes franco-anglais.
Les deux plus célèbres demeurent celui de 1666 et la bataille des Saintes de 1782, baptisée le Trafalgar antillais, mettant un point final à la Guerre d’Indépendance de l’Amérique.
Malgré la défaite de la flotte française, commandée par le Comte de Grasse, l’Angleterre lors du traité de Versailles, en 1783, reconnait l’indépendance des Etats-Unis et est obligée de restituer à la France certains territoires.
Outre leur vocation maritime, les Saintes dont la population descend essentiellement de Bretons, ont leur économie orientée vers la pêche. Les Saintois ont conçu une embarcation non pontée, légère et fort rapide caractérisée par sa voilure particulière faite d’un foc et d’une voile triangulaire soutenue par un gui en bambou, dénommée le canot saintois ou saintoise. Afin de s’abriter du soleil, depuis environ un siècle, les pêcheurs portent un chapeau appelé le Salako dont la forme rappelle celle des couvre-chefs asiatiques.
Ce serait des officiers français d’infanterie de marine, en poste au Tonkin qui l’auraient introduit aux Antilles, à moins que ce ne soit le fait des Anamites, arrivés sous contrat et installés aux Saintes à la fin du 19 ème siècle.
Avec leurs petites maisons blanches à toit rouge, leurs plages et leurs rades magnifiques, les Saintes sont devenues un haut lieu du tourisme guadeloupéen.
Leurs tourments d’amour font le régal de tous ceux qui débarquent chaque jour sur l’appontement de Terre-de-Haut, face à cette insolite maison en forme de bateau.
Une mer Prédominante
Terre-de-Haut est une langue de terre, flanquée à ses deux extrémités de mornes élevés : au Nord, le morne Mire (120 m) et Morel (136 m) et au Sud le morne du Chameau culminant à 306 m.
La population s’est regroupée autour d’un bourg, situé à égale distance du Fort Napoléon et de la bosse du Chameau. Coquet, traversé par une rue principale, il rappelle les villages poupées avec leurs petites maisons basses en bois, peintes de couleurs vives.
Le climat et surtout l’interdiction de chasser, ont permis à des espèces en voie de disparition de demeurer. Ainsi, vous rencontrerez des iguanes, sortes de gros lézards ressemblant étrangement à des animaux préhistoriques.
Avec beaucoup de chance, vous apercevrez aussi des agoutis, sorte de petits rongeurs entre le rat et le lapin, autrefois très appréciés pour leur chair.