Saint-François, la commune
- Superficie : 5 600 Ha
- Population : 10 659 habitants
- Office du tourisme : 0590 686 681
Saint-François qui, aujourd’hui est un des pôles touristiques les plus importants de l’île, était, il y a à peine 20 ans, une commune enclavée vivant de la pêche traditionnelle et de la culture de la canne à sucre. Située à l’extrême pointe orientale de la Grande-Terre, face à la Désirade, balayée par les vents, bien que confrontée à l’insuffisance des pluies, Saint-François, dès le 1er millénaire avant J-C est occupé par des Amérindiens.
Les sites de l’Anse à la Gourde et de la Pointe des Pies attestent la présence quasi continue des populations Arawaks puis Caraïbes. Au 18 ème siècle, les colons se lancent dans la culture du coton qui occupe la plus grande partie des terres agricoles ; on compte, en 1790, 43 habitations cotonnières.
Au début du 19 ème siècle, la situation s’inverse : la canne s’impose dans le paysage agricole entraînant le déclin du coton. Saint-François est alors au troisième rang de l’industrie cannière. Afin de maintenir ce rendement, au lendemain de l’abolition de l’esclavage, pour palier le manque de main-d’oeuvre servile, les propriétaires terriens emploient des immigrants indiens. Les premiers arrivent, en 1854, sous contrat. Proche de la plage de Raisins Clairs, le cimetière indien marque l’importance de cette communauté.
Jusqu’en 1974, date de sa fermeture, l’usine de Sainte-Marthe, fondée par la famille Pauvert va rythmer la vie et la politique locales. Sa reconversion en hôtel indique clairement que désormais le tourisme est la principale ressource de la commune de Saint-François.
La Communauté Indienne de Saint-François
Au lendemain de l’abolition de l’esclavage en 1848, les anciens esclaves ne veulent plus travailler dans les champs de canne, les habitations manquent alors de main-d’oeuvre. Le 24 décembre 1854, “l’Aurélie” transporte 344 Indiens vite surnommés “coulis malabars”, venus sauver l’industrie cannière. Durant 20 ans, des dizaines de milliers d’immigrants originaires du sud de l’Inde, de Pondichéry et de Calcutta arrivent en Guadeloupe. Ces travailleurs sous contrat et donc rapatriables seront environ 8 000 a retourner dans leurs pays, 20 000 mourront au travail, les autres resteront sur place.
Aujourd'hui, la communauté indienne regroupant environ un plus plus de 60 000 personnes est l'une des composantes de la société guadeloupéenne. Implantée essentiellement à Saint-François, à Port-Louis, au Moule et à Capesterre Belle-Eau, elle sa su tout en s'intégrant parfaitement conserver ses traditions et enrichir le patrimoine guadeloupéen.
Les lieux de culte de Saint-François
Les Lieux de culte indiens sont nombreux en Guadeloupe. Ce sont parfois de modestes cases ou d'imposants temples le plus souvent dédiés à Maryamman, divinité fort populaire. Des drapeaux hissés sur des bambous symbolisent les âmes des défunts.
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